Bad day

Ça commence un soir d’été. J’étais déjà fatiguée, lessivée, de cette journée. C’est vrai quoi !
Deux contrôles en une matinée, embrouilles avec les potes à la récré, après-midi attelée et j’ai pas terminé.

Enfin j’essaie d’oublier, et j’attends que le feu passe au vert, pour que je puisse traverser.
Là, dans la vitrine d’un magasin, j’aperçois le reflet d’un homme qui marche tête baissée, le journal à la main.


Je regarde à ma montre, trois minutes sont passées.
Mais je n’ose pas traverser, de peur de me faire renverser,
en voyant les voitures foncer, sans jamais s’arrêter.

La couleur du feu n’a toujours pas changé, alors je replonge dans mes pensées, surtout dans ma note de SVT, où je me suis plutôt ramassée.

Et je réfléchis comment l’annoncer, sans être privée d’ordi ou de télé.
N’ayant pas trouvé, je reviens à réalité et au temps passé à attendre devant ce passage clouté.
Ce temps qui m’apparu être une éternité.

Car au fond, j’ai peut-être attendu des heures, des mois ou des années, avant de me rendre compte, que le feu était cassé…