Dis, la Techno, c’est quoi ?

Alors, la techno c’est l’art du savoir-faire !
D’un travail laborieux, répétitif et ennuyeux,
tu te secoues les tifs à créer une bonne affaire
pour ne plus faire de gestes dispendieux !

Tout avait commencé il y a bien longtemps,
du feu maitrisé pour festoyer au campement.
Mais c’était sans compter les envieux,
qui lorgnaient sur les faiseurs de feux !

S’ensuit bien des batailles, où chaque rival
s’enorgueillit d’une puissance sans égal.
Ce qui fait que la technologie est le fruit
de bien de conflits, sources de profit.

Le chas de l’aiguille est-il à sa place ?
Sur la pointe ou à l’autre bout ?
L’expérience et la patience tordent le cou
à l’idée que celle-ci est sans importance…

Voici que des outils s’indignent de notre ignorance
à ne pas être utilisés comme choisis par convenance.
Il n’y a en a pas de mauvais, mais de mauvais ouvriers
qui ne savent pas utiliser l’objet créé à bien travailler.

Habits, draperies n’utilisent pas la même aiguille.
La main experte sait quel instrument lui est utile.
Et les grandes étoles n’habillent pas les étoiles d’un soir
comme celles qui brillent aux magasines à histoire.

La techno sait l’expliquer ! Depuis les premières peaux
cousues par une main velue et attentionnée,
jusqu’à la révolte des canuts où leur métier à tisser
assurait reconnaissance à Guignol leur héros.

Mais jusqu’où ira-t-elle ? Devant ce clavier en farsi,
je reste bouche bée, ne sachant l’utiliser !
Une vraie notice ne me laisse pas incompris
et j’exige de l’ascenseur, d’aller au premier.

Ouf, bâtiment pour habitat, qu’il soit spatial
ou étroit, étiré par un long métal sûrement vénal,
n’en assure pas moins la protection d’une construction
au délire d’une cité entassant toute une population.

Celle d’à côté, Beaufortain, Champsaur, avec ses chaumes et son pisé
perdure en son pays, évanescente sous les ondées,  mais omniprésente
aux dessins des enfants par sa porte, ses fenêtres, murs et cheminée,
bien loin des élucubrations d’architectes à organiser des lieux de détente.

Et ces étoffes, reliées entre elle par le mince fil de la civilité,
parlent de ce besoin de couvrir devant ses proches, sa nullité.
Elles sont appelées connaissances, ou sciences entre gens civilisés,
et donnent une capacité d’acquérir des compétences utiles à notre société.

Ce sont ces ponts, ces tunnels qui équipent notre région !
De mains tendues par l’effort, un réseau est né au plus fort
du besoin de communiquer, et d’investir les places désertées
par la grande révolution de l’industrialisation du siècle dernier.

Ce sont aussi ces câbles, pour le tel, l’internet, l’électricité
qui contribuent à véhiculer ces infos, msn perso avec les tofs.
Ce sont ces autos, vélos qui assurent les liens à l’étoffe
qui ressemble de plus en plus à un patchwork de complicité !

La techno, c’est accepter que l’on ne peut pas tout comprendre.
Et qu’à tout prendre, mieux vaut se surprendre à l’idée tendre
qu’un autre sait comment bien la prendre par son expérience,
où sa réflexion opportune extrait de l’objet technique sa pertinence.

Et puis, la techno, c’est avant tout l’observation d’un phénomène.
Si celui qui vous le présente n’en est pas un, c’est qu’il mène
le désir inavoué de ne pas paraître idiot avec l’appareil qu’il sort
devant ses élèves idéaux à sa présentation de son iPod !

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