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  • Je tire ma flemme dans ce tunnel.
    Assoupi, j'étends mes bras au rituel
    du nettoyage, résumé à ma surface.
    Un chaos qui m'ébranle pour faire face
    à cette fonction de soupeser et conforter
    ces postérieurs à l'allant roturier.
    Leur anatomie est disserte, puisque
    d'une pesée, douces vibrations analysées,
    Je reconstruis leur personnalité.

Il y a celle qui ne m'accepte que partiellement.
Appuyée sur un côté, elle tripote mon bras
d'un martèlement rythmé à ses rendez-vous manqués.
Stressée, elle se tortille à chaque arrêt
.

Il y a celle qui d'un mouchoir posé,
étend ses jambes à mon séant.
Craintive, elle épie la casquette de celui qui reprend.
Puis, de ses pieds ramenés, l'amertume d'avoir été contrôlée.

 

Il y a celle qui se pose, bien calée à mon dossier,
déplie la tablette, sort ses cahiers d'écolier.
Armée de ses rouges, lèvres et stylos, avec dextérité
et d'un trait appuyé, elle se joue des balancés.

Il y a celle qui d'autorité, disposealt
d'un côté son vanity, de l'autre son portable.
Elle saisie ses lunettes, se délecte d'une prose
puis satisfaite, referme son livre sur la table.

Il y a celle qui s'enfonce dans mes tréfonds,
où mousse, tissus, ne peuvent contenir la pression.
Puis, indolente, s'assoupit sans un bruit;
la tête bien calée entre mes appuis.

Et il y a Plume, debout sur l'assise
qui de ses pieds potelés, sautille de surprise.
Elle se rit des embardées, se retient au dossier.
Puis, après avoir jouée, se love en mon sein,
tout en rythmant de légères poussées mon contrepoint,
par ses rêves, ses sourires, contre moi, son valet !

 

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